Bienheureux ceux qui l'attendent !

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BIENHEUREUX CEUX QUI L’ATTENDENT!

J’espère dans la parole du Seigneur, je surabonde même d’espérance; j’ajouterai espoir à espoir, puisque s’ajoutent sans cesse épreuve à épreuve, délai à délai. Je suis certain qu'à la fin il apparaîtra et ne décevra pas. Aussi, même s’il est en retard, je l’attendrai, car il viendra sûrement, il ne tardera pas au-delà du moment déterminé et favorable. Quel est-il ce moment favorable ? Celui où (...) sera achevé le temps propice accordé par la miséricorde pour le repentir.
Écoute Isaïe, qui fut souvent admis aux conseils divins, expliquer dans quel dessein le Seigneur diffère le jugement:
Si le Seigneur attend, c’est pour vous faire miséricorde; il signalera sa gloire en vous pardonnant, car le Seigneur est un Dieu d’équité; bienheureux tous ceux qui l’attendent! Il ne faut donc pas que notre foi s’attiédisse ou que notre patience se trouble à cause du délai imposé à l’espérance. Ne devenons pas de ceux qui croient pour un moment et, au temps de l’épreuve, abandonnent. Celui qui donne la foi et qui, après l’avoir donnée, l’éprouve, et, après l’avoir éprouvée, la couronne, nous lance ce cri du haut du ciel: Qu’il ne se hâte pas, celui qui croit! Qu’il ne se hâte pas de voir ce qu’il croit ! Car en espérant ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons par la patience. (...)
Attendre vraiment le Seigneur, c’est lui conserver notre foi ; même si nous sommes privés de la consolation de sa présence, nous ne l’abandonnerons pas, nous serons suspendus à son retour, comme dit le Seigneur dans le prophète Osée: Mon peuple sera suspendu à mon retour. Quelle belle expression: être suspendu! C’est être entre ciel et terre, sans pouvoir encore saisir les biens du ciel, ni vouloir pour autant toucher ceux de la terre. (...)
Seigneur Jésus, c’est ainsi que nous t’attendons. (...) Une fois pour toutes, j’ai cru en tes promesses. Mais viens au secours de mon incroyance. Alors, demeurant ainsi immobile, je t’attendrai et t’attendrai encore jusqu’à ce que je voie enfin ce que je crois. Oui, je le crois, je verrai les biens du Seigneur sur la terre des vivants.

Sermon 1 pour l’Avent, n°2-3-4
Lire la Bible avec les Pères p. 88-89

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