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Le temps de l'Avent

Le mot latin adventus a été adopté pour transcrire le grec parousia (venue). Dans les deux cas, il s'agit d'un mot profane christianisé qui servait pour décrire la venue annuelle d'une divinité dans son temple pour visiter ses fidèles. 

Dans certaines régions chrétiennes (Gaule, Espagne), dès le IVe siècle on trouve la trace d'une préparation aux fêtes de Noël et de l'Epiphanie, d'une démarche ascétique (jeûnes, prières plus fréquentes...). Rome reprend cette coutume au VIe siècle en apportant une dimension liturgique à cette période. La durée variait: trois semaines, puis six, pour aboutir à quatre. 

Au Moyen-âge, en raison de l'importance croissante de la fête de Noël, l'Avent recouvre de plus en plus une dimension d'attente (de la Nativité). Les quatre dimanches de l'Avent marquent ces étapes d'attente du Messie, à travers notamment la parole des prophètes (Isaïe, Michée...). Veiller, se convertir (à la suite de Jean-Baptiste) sont deux thèmes majeurs (qui forment un pont évident avec le Carême). Les évangiles du 4e dimanche sont chaque année l'occasion de recevoir l'annonce de la venue: à Marie (année B), Joseph (année A) et à travers la rencontre de Marie et Elisabeth (année C).

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Une méditation du temps de l'Avent par Aelred de Rievaulx

" Ce temps (liturgique) a été institué pour faire mémoire de l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ. Or, nous pouvons comprendre son avènement de trois manières:

selon qu’il a assumé la chair,
selon les visites spirituelles,
selon la manifestation du jugement.

Il est venu à nous une première fois corporellement,
il vient à nous chaque jour spirituellement,
enfin il viendra à nous de façon terrible.

Il est venu une première fois pour notre rédemption,
il revient chaque jour pour nous visiter,
enfin il viendra pour notre glorification.

Dans le premier avènement, il nous montre sa charité (cf. Ép 2,4);
dans le deuxième, il nous fait goûter sa douceur (cf. Ps 33,9);
dans le troisième, il nous montrera sa gloire (cf. Ph 3,21).

Par le premier avènement, il a pardonné nos iniquités (cf. Is 53,5);
par le deuxième, il guérit nos maladies (cf. Ps 102,3);
par le troisième, il glorifiera notre condition d’humilité.

Écoutons à quel point Dieu a aimé : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique (Jn 3,16). Il n’a pas donné de l’or, il n’a pas donné de l’argent. Il a donné son Fils, celui qui est son égal, (partageant) la même puissance, la même majesté, la même sagesse, le même pouvoir.
En vue de quoi l’a-t-il donné ? En vue de nous racheter, en vue de nous visiter, en vue de nous glorifier."

(Aelred de Rievaulx, Sermon n°80)