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Homélie pour la Toussaint

Frère Christophe de Thibirine

Oh ! Oui, frères et sœurs, nous avons bien raison en ce jour de Toussaint d'acclamer la Parole de Dieu. Parole sainte du Dieu saint. Quel Dieu est grand comme lui ? Allahu akbar. Sainteté du Tout Autre : Lui, l'Unique Tout Saint. Prosternons-nous vers sa montagne sainte. Mais... n'est-ce pas trop haut : montagne inaccessible, sainteté inabordable à nos pauvres moyens... tout juste bonne à entretenir nos rancoeurs, ou nos rêves ; à soulager notre misère incurable ? Non. Oh ! non. Car... Dieu : la sainteté est son chemin. Ce chemin, bien des hommes et des femmes et des enfants l'ont pris... ou plutôt l'ont reçu de Lui. Ce chemin est praticable. Les saints, chacune et chacun à sa façon... ils n'ont rien fait d'autre que marcher humblement au pas de leur Dieu. Saint est son Nom. La sainteté, c'est son chemin avec nous, en nous. Regardons l'Evangile. Jésus sur l'humble montagne des Béatitudes. Jésus le Verbe de Dieu ouvre la bouche et nous donne l'Evangile de la gloire du Dieu bienheureux. Oh ! Bonne nouvelle : Dieu est heureux. Heureux Créateur. Heureux Rédempteur : Bien heureuse Trinité Sainte. Dieu – béni soit-il : la sainteté est son chemin. Venez, tous les pauvres ! Son bonheur s'est mis en route : en souci du bonheur de l'homme.

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Ainsi se lamentait Adam

Saint Silouane l'Athonite
Adam languissait sur terre et sanglotait amèrement.
La terre ne lui était pas douce,
Et il soupirait après Dieu en clamant :
"Mon âme languit après le Seigneur, et je le cherche avec larmes.
Comment ne le chercherais-je pas ?
Quand j'étais avec lui, mon âme était joyeuse et sereine,
Et l'Ennemi n'avait point d'accès auprès de moi.
Mais à présent, l'esprit mauvais a pris pouvoir sur moi,
Agite et fait souffrir mon âme,
Mais elle désire de nouveau voir le Seigneur, et être comblée par lui;
Je ne puis l'oublier un seul instant, et mon âme languit après lui;
Ma peine est si grande que je pleure en gémissant :
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de ta créature tombée."
Ainsi se lamentait Adam,
Et les larmes lui coulaient de son visage sur la poitrine et jusqu'à terre,
Et tout le désert résonnait de ses gémissements.
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La grâce du Sauveur

Rupert de Deutz
De quelle admirable rapidité fait preuve la grâce du Sauveur ! Elle va, elle vient : en trois jours elle détruit les péchés des trois époques du monde. Par l'unique mort du Christ, elle délivre d'un seul coup tous ceux qui vivaient avant la loi, tous ceux qui avaient été soumis à la loi, tous ceux qui devaient venir sous la grâce. Pour donner une idée de cette rapidité, l'Esprit Saint commandait au prophète : "Voici son nom : Arrache vite les dépouilles, pille prestement". De même dans le Cantique, nous lisons : "Reviens mon Bien-Aimé, sois semblable à la gazelle et au petit des biches sur les montagnes de Béthel". Oui, le Christ se hâta d'arracher à l'Enfer ses dépouilles, Il pilla promptement et revint comme la gazelle ou le petit des biches, c'est-à-dire comme le fils des patriarches. Il apparut sur les montagnes de Béthel, venant en toute hâte nous sauver.
Il se hâta d'arracher à l'Enfer ses dépouilles, c'est-à-dire d'en faire sortir tous les élus, de par son droit vainqueur. Au reste, pourquoi aurait-Il tardé pour les en arracher ? L'obscurité de ce lieu l'aurait-elle empêché de les discerner ?
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Prière et demande

Jean Daniélou

Cela peut nous choquer d’entendre dire : prier c’est demander. Prier, n’est-ce pas d’abord adorer ? Certes, prier c’est d’abord adorer, c’est-à-dire nous laisser saisir par Dieu, par sa splendeur, par sa beauté, et ainsi laisser s’éveiller en nous cette forme d’admiration qu’est l’adoration. Mais prier c’est aussi demander, non pas au sens où la prière serait quelque chose d’intéressé, mais au sens où elle est l’expression de la pauvreté.
Nous prions parce que nous sommes des pauvres, au sens évangélique du mot : un pauvre, c’est quelqu’un qui a conscience d’être malade, indigent, misérable.
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Vers Toi j'élève les yeux

Origène

Je pense que celui qui prie comme il faut et du mieux qu’il peut y trouve de multiples avantages. Et d’abord, celui qui a disposé son esprit à la prière, du fait qu’il s’y prépare, se met en présence de Dieu : il s’apprête à lui parler comme à quelqu’un qui le voit et qui est là. Certaines imaginations ou certains souvenirs propres à les provoquer, troublent le recueillement de ceux qui en encombrent leur esprit. De manière analogue, le souvenir de Dieu à qui l’on croit et qui voit les mouvements les plus secrets de l’âme, est des plus précieux : celle-ci se prépare à plaire à ce témoin présent qui examine et observe tout esprit, qui sonde les reins et scrute les cœurs.
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